La masse salariale est un outil incontournable de tout bonne gestion d'entreprise car elle permet de piloter son activité à la lueur des coûts que représente le personnel. Mal gérée, la masse salariale peut mettre en péril la santé financière d'une entreprise.
Définition : la masse salariale d'une entreprise correspond au cumul de l'ensemble des rémunérations brutes annuelles de ses salariés.
Elle permet de juger de la part des salaires dans la structure de coût d'une entreprise. Selon la typologie d'entreprise et le secteur d'activité, la masse salariale représente une part plus ou moins élevée des coûts d'une entreprise.
Exemples :
On distingue 3 manières de calculer et d'approcher le sujet.
C'est celle qui est déclarée aux organismes sociaux et qui est en compte dans les statistiques nationales de l'INSEE.
Elle est égale à la somme des rémunérations brutes (hors cotisations patronales).
Masse salariale sociale = total des rémunérations brutes - cotisations patronales
C'est celle qui intègre les cotisations patronales et les congés payés.
Cette approche est utilisée pour piloter en interne l'entreprise.
Masse salariale comptable = total des rémunérations brutes (dont cotisations patronales, congés payés et primes).
C'est celle qui inclut les cotisations patronales et les indemnités de licenciement mais qui exclut les provisions sur congés payés.
Cette approche est utilisée en interne pour anticiper les budgets.
Masse salariale financière = total des rémunérations brutes (dont cotisations patronales) + indemnités de licenciement - provisions sur congés payés.
Les experts financiers conseillent souvent aux dirigeants d'entreprise de surveiller le poids que représente la masse salariale par rapport au chiffre d'affaires de l'entreprise.
Pour cela, il suffit de faire le calcul suivant :
(Masse salariale / Chiffre d'affaires) x 100
En effet, la masse salariale aura souvent un impact considérable sur les niveaux de marge dégagée par une entreprise : elle représente généralement l’un des principaux postes de coûts au sein des entreprises.
Cela est d’autant plus vrai dans le secteur des services, du conseil où toute la valeur créée repose justement sur l’équipe en place.
Il existe d’ailleurs des benchmarks sectoriels permettant de comparer sa masse salariale à la moyenne des autres entreprises de son secteur d’activité, notamment dans le cadre d’une évaluation de la santé financière de son entreprise.
Toutefois, si un taux de masse salariale plus élevé que la moyenne du secteur peut permettre d’alerter sur les problèmes d’efficacité d’une équipe, cela peut aussi être le reflet d’investissements volontairement plus importants. Ces chiffres doivent donc être analysés avec soin, par le prisme de la stratégie financière choisie.
On distingue deux manières de piloter et d’agir sur la masse salariale : via les salaires et les embauches.
Celle-ci doit être construite en cohérence avec les salaires du marché, et tenir compte des éventuels avantages et/ou inconvénients du poste (localisation, type de contrat, horaires, éléments de rémunération complémentaires, …)
Pour être pertinente, cette grille de salaire doit également tenir compte du niveau de formation, et/ou de l’expérience du candidat.
Par la suite, il convient également de bien anticiper les augmentations de salaires, et le cas échéant, de les intégrer dans les business plans afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Lors d’une embauche, il est important de bien avoir en tête le coût total employeur incrémental lié à ce nouveau recrutement. Cela implique de tenir compte des charges patronales qui vont s’appliquer sur le salaire brut offert au nouveau salarié.